Joyeux anniversaire…Alberto Facundo « Tino » Costa

« Costa » voilà un nom qui n’est pas passé inaperçu dans l’hérault où le messi du pauvre a passé 3 ans. Le petit Tino était pourtant loin d’être destiné à être joueur professionnel de football dans le sud de notre douce France. En effet, ce petit phénomène (selon les supporters du MHSC) a vu le jour en Argentine le 9 janvier 1985 à Buenos Aires. Ce jeune gaucher commence à taper la balle vers l’âge de 6 ans, dans un petit club du coin, sans savoir qu’un beau jour, ce petit jeu lui permettrait de rencontrer Loulou Nicollin

Tino Costa - MHSC

Tino Costa

L’argentin commence à taper dans l’œil du Paris FC alors qu’il joue en Guadeloupe au poste de milieu de terrain, oui, vous avez bien lu, en Dividion d’Honneur. Une fois débarqué d’une soute à bagages à Orly ,Tino évolue donc en National et se régale lors de ses débuts en France puisqu’il va clairement visiter toutes les bourgades de l’hexagone, de Rouen à Sète, en passant par Vannes, la venise bretonne. Quel dépaysement pour ce jeune sud américain, et pourtant il va s’accrocher malgré quelques sanglots au coin du feu dans le creux de l’hiver, et il va être repéré par Jean-mimi (Larqué) qui va le proposer au grand club du FC…Pau. Quelle promotion pour Tino qui du coup se demande si l’ancien Vert n’aurait pas du rester chez lui le soir où il l’a approché. Après deux saisons à se morfondre dans un club sans ambition, Costa va signer au FC Sète* dans lequel il va être élu meilleur joueur de National dès sa première saison dans l’Hérault. Le petit prodige commence donc à réellement faire parler son talent et il parait même que l’ami George Brassens, s’il avait été encore en vie, aurait fait une belle chanson de ses exploits balle au pied. * le FC Sète est le premier club à avoir réalisé le doublé Coupe de France/Championnat, c’était en 1934…

Mais ses exploits dans ce petit pays qu’est l’Hérault ne sont pas tombés dans l’oreille d’un sourd, et le gros Loulou a senti le bon coup bien juteux. Nicollin va donc le troquer contre quelques fricandeaux à son ami Christian Sarramagna et va le faire débuter en Ligue 2, lors de la saison 2008-2009, année de la remontée du MHSC en Ligue 1 après 5 années d’absence au plus haut niveau. Cette première saison à Montpellier est une véritable réussite puisque l’argentin va terminer meilleur passeur avec 12 réalisations tout en ayant également perforé les filets à 8 reprises. Nominé parmi les meilleurs joueurs du championnat de Ligue 2, il accède à la Ligue 1 et dit au revoir à son coach Courbis qui part faire un petit tour à V.L.M, la prison du coin. Roland s’en va donc la tête haute et les couilles bien remontées, fier d’être parvenu à remonter en Ligue 1 avec des « demi-mongoliens » dixit Louis Nicollin.

 Avec son comparse Victor Hugo Montano, ils n’écriront pas de poèmes mais de belles pages de l’histoire du Montpellier Hérault Sporting Club. Montpellier va en effet terminer 5ème du championnat dès la saison de sa remontée, et par la même occasion battre son record de victoires sur une saison en Ligue 1 et du coup son nombre de points pris (20 victoires pour 69 points). Cette saison là, le célèbre commentateur Philippe Sers de Radio France Bleu Hérault avait failli perdre sa voix à moult reprises, espanté qu’il était par les raids dévastateurs du numéro 20 du MHSC.

Lors de ce championnat 2009-2010, Tino Costa devient un mythe dans les travées du stade de la Mosson et à chaque fois qu’il tire un coup de pied arrêté, les supporters pailladins s’attendent à un but de leur Juninho maison. Costa marquera 7 buts et distribuera 6 passes décisives (8 selon lui, mais la Ligue en décidera autrement) pour ses premiers pas en Ligue 1, ce qui fera de lui le 3ème joueur le mieux noté cette année là, par nos confrères de France Football.

Costa

Costa, et les minots de Montpellier

Costa se plait bien sur les bords de la Méditerranée, et après avoir enfourché les plus belles piches cagoles de l’Australian Café et du Barbe Rousse (bar à la mode dans la ville de feu Georges Frêche) il se dit qu’il est tout de même temps d’aller voir si l’oseille n’est pas plus verte dans les championnats voisins. Le petit n’a pas eu une enfance facile, mais il compte bien assurer les arrières de sa future progéniture pour des décennies. Et ce qui devait arriver arriva…

 Loulou, sentant l’intérêt monter pour son jeune talent annonce d’entrée de jeu qu’il ne partira pas à moins de 12 millions, puisqu’il a encore une année de contrat à honorer pour le MHSC. Quelques semaines plus tard, l’argentin quittera donc son pays d’adoption pour le « modeste » club du FC Valence contre la modique somme de 6,5 millions d’Euros…une belle affaire pour le club espagnol, une encore plus belle pour Monsieur Nicollin qui l’avait acheté deux ans plus tôt, 400 000 euros.

Le petit Tino joue à présent dans un des meilleurs championnats du monde, mais il joue peu. Il a tout de même inscrit de somptueuses pralines lors de ses rares entrées en jeu, dont 3 buts en Ligue des Champions sur les deux dernières saisons, ce qui est quand même pas mal pour un remplaçant.

Il a obtenu récemment la Nationalité Française, ce qui pourrait lui permettre théoriquement de jouer avec les Bleus, il a en tout cas honoré cet été sa première sélection pour l’équipe d’Argentine, un match amical lors duquel la Albiceleste s’est lourdement inclinée 4 à 1 face au Nigéria, un signe je vous dis.

Depuis son départ, le club de Montpellier a poursuivi son ascension et il titille en ce moment même les meilleurs clubs français au sommet du classement. Toutefois, pour quelques nostalgiques orange et bleu, si le petit Tino était toujours au club, Montpellier ferait des étincelles et pourrait rêver du titre en fin de saison…ah si seulement…allez Tino, toi qui te morfond au fin fond de cette Liga sans intérêt, toi qui cire le banc la plus part du temps et dont la carrière commence à ressembler vaguement à celle de Vikash Dhorasso, reviens à la maison, rentre à la Mosson, signe au mercato pour un prêt de 6 mois à Montpellier et fait rêver à nouveau la Paillade.

Sinon, je te souhaite tout de même un bon anniversaire Tino Costa !

Loin de moi l’idée de faire de la publicité pour quelconque produit dérivé du MHSC, mais une Bande dessinée signée Dadou a vu le jour et elle vaut le détour pour tout fan de foot qui se respecte (sauf pour les Nîmois bien entendu, crocodiles fatigués qui pataugent dans les méandres du championnat National).Tino Costa y est d’ailleurs représenté, page 21.

Bande dessinée Nicollin, une vie de foot signée Dadou

GUY DU ROUTARD

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2 réflexions au sujet de « Joyeux anniversaire…Alberto Facundo « Tino » Costa »

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